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jeudi 22 mai 2008

Décalage horaire

On se souvient tous de l’épopée du dragon et qu’il ne peut y’avoir qu’un seul dragon vivant.

Cette nuit salvatrice ou j’avais volé sur le dos du dragon pour rééquilibrer les rêves des hommes, il se produisit un événement inconcevable, car jamais envisagé par la guilde des anciens ni par aucun gardien du temps endormi.

En effet l’aube menaçait de se lever, et utilisant mes derniers pouvoirs magiques, je m’étais permis de figer le temps et le sommeil des hommes, pour que mon dragon ait le temps d’accomplir sa tache et sa destinée.
Ayant trop compté sur mes capacités affaiblies par tant de cauchemars horrifiants, je m’étais endormi… et cela a eu pour effet de produire un décalage horaire, un décalage dans le temps et un décalage dans les dimensions spatio-temporelles.

A mon réveil j’étais toujours sur son dos, dans son refuge secret.
Seulement j’en voyais deux, un peu comme deux fantômes. Qu’est ce donc !?

J’étais comme abasourdi, ma vue parvenait difficilement à voir les choses.
Parfois je distinguais les objets dans plusieurs endroits à la fois, mais un seul était tangible.
Je ne savais pas encore si j’étais en plein rêve, en plein cauchemar ou bien éveillé.
Pourtant j’avais bien appliqué mes enseignements de la guilde des anciens gardiens et je m’étais pincé la main douloureusement !
Cela ne m’avançait guère.

Le dragon était dans une sorte de stase, je ne pouvais savoir qu’il était vivant que par ce lien magique qui m’unissait à lui et grâce auquel je pouvais faire appel à travers mes pensées.
Il ne me répondait pas et ce n’était pas dans ses habitudes.

Marchant pour découvrir ce repère de dragon si secret que nul n’en avait connaissance, je m’apercevais qu’en marchant, je me voyais marcher !!
Difficile à expliquer.
Comment cela se peut il ? Même dans ce monde magique ou les règles n’obéissent à rien d’autres que de la magie !
Voyez vous : en marchant, je voyais mon parcours, mon point d’arrivée et surtout me voyant marcher ! Un peu comme si j’étais arrivé et je me voyais y arriver au ralenti.
Mes enseignements ne m’avaient pas préparé à cela.
Ce décalage horaire, ce décalage dans le temps et dans les dimensions spatio-temporelles me faisait perdre un sacré temps. Mais qu’importe il fallait que je sache si l’humanité avait survécu à ce voyage dans les méandres de ses cauchemars, si « je suis une légende » comme dirait un illustre gardien nommé Will smith !
Je n’en revenais toujours pas !!

Avant tout trouver une sortie !

Toujours ballotté entre l’instant présent et l’instant d’après, je me fiais à l’architecture de ce lieu majestueux pour y découvrir une issue.
Arpentant d’immenses allées de la taille du dragon endormi, je guettais ici et la des signes incertain de ses allées et venues passées pour me guider.
Je sentais enfin un air marin froid, et rude qui me piquait la peau.

Ca y est enfin j’apercevais une étrange lueur bleuté.

Qu’étais ce donc ? Et ou étais je ?
J’avançais toujours en me ballotant, mettant un temps infini pour avancer à travers quelques enjambées.

Ce que je vis me glaça le sang !
Je n’osais regarder tellement l’idée même annihilait la moindre de mes pensées.
Quel est donc ce mauvais sort que j’accuse !
Suis-je donc un si mauvais gardien du temps endormi pour subir pareil supplice.
Ho Mes illustres aïeux, glorieux guerriers sans tâches, que vous ais je donc fait.
Pourquoi faut il que cela m’arrive à moi dont le cœur n’as jamais failli.

J’étais en plein décalage horaire ! Non pas littéralement ! Mais physiquement !!

A la fois effrayant et magnifique, je contemplais l’inconcevable.
J’étais fait et refait !
Me voila coincé entre 2 temps, 2 moments, avant et après.

De par mes voyages dragonaut, j’étais accoutumé aux aléas du décalage quelqu’ils fussent.
Ballottement, nausées, somnolence, cette tendance à s’accoutumer à ce qui est défait un moment pour un autre temps et durait un certain temps.

J’étais dans deux endroits, en même temps !
Inouï et inimaginable !

Cette lueur bleutée provenait d’un mélange de lune et de soleil.
C’était magique et terrible de constater cela.
La première pensée qui m’anima, c’était de retrouver mon temps à moi.
Comment faire ? Que faire ?

Me concentrant d’une manière absolue, bien plus que bouda ou maître Yoda ne le pouvait,
Je scrutais mes alentours de ces moments.
Je pus ainsi voir un homme vivant parmi les siens la nuit, les voyant vivre dans leurs sommeils, il était sage car il décidait de son silence et avait tous les choix. il s’appelle « GODNAT ». Je le voyais biensur simultanément le jour et la nuit, un peu comme si ils étaient deux fantômes à cohabiter au même moment.
Me concentrant davantage, je vois l’oiseau « Shatki » dans ses déplacements de contrées en contrées, un cheval tiré par un arc en ciel allant a vive allure vers une double étoile ! que chevauche un certain Toncrate, cet homme qui « fais partie de la caste des hommes désynchronisés, tantôt lents, tantard rapides, qui peinent à partir quand d'autres sont déjà arrivés. » nommé Michel strogoff , non pardon je me trempe de pensée , celui-ci s’appelle Koroffstrogov.

C’est magnifique toutes ces pensées que j’intercepte dans ces deux moments pourtant injoignables, comme deux aimants, ne pouvant se toucher.

Il suffit, je m’arrête de me concentrer, j’ai peut être une idée pour laisser mon dragon endormi dans son antre magique et revenir à mon temps à moi.
Cet « arpenteur » de trait d’arc en ciel me fait jaillir l’idée lumineuse que j’applique sans hésiter la moindre petite « parsec » !

Dans un incroyable effort de pensée, bien plus que bouda et yoda réunis, je m’agrippe à ce trait de Toncrate, et me laisse tirer, peu importe ou j’atterrirais.
je ne serais plus en décalage horaire, ce décalage dans le temps et dans les dimensions spatio-temporelles.

Il ne sent pas ma présence, il ne peut pas me voir, pour lui je ne suis qu’un « trait ».

Sentant la fin du voyage proche, oui souvenez vous j’avais dis il y a quelques temps déjà que je ressentais en moi les variations du temps, et l’espoir des gens.
J’aurais voulu le prévenir, lui dire de faire attention, que si il ne lâchait pas prise, « il serait vert ! », il se retrouverait parmi ses copains qui seraient tous vieux !

Mais hélas je ne pouvais pas, je suis le gardien du temps endormi et ne peux guère influencer les événement à venir, que lorsque l’existence des hommes et de leurs espoirs sont menacées.

Je lâchais prise au moment opportun et me retrouve à mon temps, mon époque, bien après ce décalage horaire « impromptu ».


**Ce texte est ma participation au thème "Décalage horaire" de l'atelier d'écriture Les impromptus littéraires , que vous trouvez ici
J'en ai fait une suite de ma précédente participation intitulé "Sur le dos du dragon" que vous trouvez dans ce blog ici


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